Un compostage bien mené demande d’équilibrer les apports de déchets alimentaires avec de la matière sèche qu’il n’est pas toujours si aisé de trouver. L’équilibre vertueux demande donc d’ajouter de la matière brune, dure et sèche, encore appelée matière carbonée (nos biodéchets alimentaires étant des déchets azotés). Au-delà de l’équilibre chimique, la matière sèche permet également de laisser circuler l’oxygène dans notre composteur.
Le broyat (des branches broyées) est ainsi le Graal de la matière sèche, notamment en collectif, car l’aération structurelle (en dehors des brassages) est d’autant plus nécessaire que le volume de déchets frais est important.
Les collectivités livrent parfois du broyat aux sites de compostage mais ce n’est ni systématique ni permanent. Quels sont les autres alternatives ?
Les feuilles d’automne sont une ressource importante pour peu qu’on pense à les ramasser (non humides) et à les stocker à couvert (sous une bâche par exemple sinon elles vont commencer à composter en tas). Les plantes mortes en fin de saison coupées au sécateur sont aussi de la matière sèche potentielle. Si un élagage a lieu dans votre résidence demandez à votre prestataire de broyer sur place pour pouvoir récupérer le broyat. Vous pouvez également acheter ou louer un broyeur. Certaines collectivités en prêtent ou subventionnent leur achat. Le broyat des tailles de haies peut également être un gisement. Profitez aussi des élagages des arbres d’alignement de votre rue pour demander à récupérer cette matière brune. Plus anecdotique, les copeaux non traités d’un ébéniste voisin ou les tailles des tiges des fleurs d’un fleuriste peuvent être une solution.
Enfin notez qu’à l’échelle individuelle des morceaux de boites d’œufs (sans étiquettes) ou de carton marron peuvent être une solution ponctuelle vu le peu de volume de biodéchets d’un foyer individuel mais cela ne saurait suffire en collectif.